LE COMBATTANT DE LA LIBERTE

UDPCI

RDR

FRAUDES ET SCANDALES AUX  LEGISLATIVES A  BLOLEQUIN

LA LISTE  ESPOIR  UDPCI-RDR  REPOND AUX  CANDIDATS  DAGOBERT BANZIO ET  OULAI  MADELEINE DE LA LISTE DU PDCI-RDA.

« Votre réponse parue dans la presse vous enfonce, vous accable, nous conforte et corrobore nos accusations de qu’il y a eu,  bel et bien,  fraudes massives, bourrages d’urnes, tricheries et tripatouillages du scrutin du 11 décembre 2011 de votre part »

Dès la fin du scrutin du dimanche 11 décembre 2011 à BLOLEQUIN, les Candidats BLE GUIRAO JEAN  DEBADEA  et OULIE MAXIME épouse BLOADE de la liste ESPOIR UDPCI-RDR  ayant constaté de nombreuses fraudes et irrégularités de la part de leurs adversaires de la liste PDCI  RDA ont, le lundi 12 décembre 2011 saisi respectivement  la CEI Départementale locale pour recours en annulation avec refus de leurs délégués de signer le procès verbal de Recensement Général des votes, le Commandant de Brigade de Gendarmerie de BLOLEQUIN pour une plainte contre les présidents des bureaux de vote de TUAMBLY, DEDJEAN, PETIT-GUIGLO, OULAITAIBLY, ZILEBLY, ZOMPLOU ET KE-BOUEBO pour faux et usage de faux, bourrage d’urnes, truquage et tripatouillage des résultats, le Préfet du Département et la section locale de l’ONUCI pour informations.

Ce même lundi jusqu’au mardi 13 décembre 2011, nous avons commis deux huissiers de justice au fin de constater toutes les nombreuses fraudes, bourrages d’urnes et entendre sur le terrain, au travers de plusieurs villages et lieux de votes, des témoins oculaires, des chefs et notables de villages, des scrutateurs de bureaux de votes et de nombreux votants.

Après avoir appelé les partisans de l’UDPCI et du RDR au calme car le Département et ses populations ont déjà assez souffert des affres et des effets collatéraux de cette longue crise post électorale, nous avons  mis le cap sur ABIDJAN où le mercredi 14 décembre 2011, au siège de l’UDPCI, nous avions, tous deux, animé une conférence de presse pour relever, une fois de plus, les nombreuses irrégularités, fraudes, le rôle et l’implication totale de la CEI locale, des présidents de Bureaux de Votes dans cette vaste mascarade et fraudes orchestrées au niveaux du scrutin du 11 décembre 2011.

Le 15 décembre 2011, notre conseil juridique a déposé auprès du responsable du service de Certification des élections de l’ONUCI un exemplaire de la requête en annulation du scrutin du 11 décembre 2011 à BLOLEQUIN pour les raisons sus citées.

Le 16 décembre 2011, notre conseil a déposé officiellement auprès du Conseil Constitutionnel ladite requête en annulation.

Le 19 décembre 2011, notre conseil juridique a transmis au Conseil Constitutionnel les compléments de dossier à notre requête.

Au moment où tous les observateurs avertis  de la scène politique attendait une réaction rationnelle et étayée de la part des Candidats  de la liste PDCI RDA, Monsieur DAGOBERT BANZIO  et Madame OULAI Madeleine ont cru devoir pondre, au travers de la presse, un conglomérat de flagorneries, d’absurdités et d’affirmations gratuites,  émanant  d’un soi disant staff de Campagne pour selon eux, faire la lumière, toute la lumière, sur nos nombreuses accusations de fraudes massives, de bourrages d’urnes, etc…..

Hélas, l’essai n’a pas été concluant ou du moins a tout simplement été un échec…

Le ramassis dont le fond et la  forme restent approximatives n’a été qu’une foire de mensonges, de calomnies, de médisances, d’injures grossiers et grotesques qui ne démontrent et n’enlèvent en réalité rien sur le fond et la précision des accusations portées par nous  contre les deux députés sortants et transmis au Conseil Constitutionnel. Il a eu pour mérite de les enfoncer encore plus.

A/   Au niveau de la  forme

-Un  document de ce genre permet de se terminer par « Equipe Technique de Campagne de la liste PDCI-RDA  BLOLEQUIN » sans autre forme de procès. Les auteurs n’ont pas eu le courage d’y apposer leurs noms d’autant qu’eux-mêmes ne sont pas surs de leurs propres écrits. Un document impersonnel, sans signature et donc sans grande valeur comme la suite l’attestera.

-Le titre « le staff de BANZIO répond à BLE GUIRAO » mis en juxtaposition avec, dans les différents tableaux résultats « liste BLE » dénote, à n’en point douter, soit, une méconnaissance des différentes listes en présence (ce qui paraitrait trop léger), soit, cette focalisation sur la personne de BLE  GUIRAO répond à un double souci. Premièrement  d’éviter d’écorcher publiquement le RDR et sa candidate après les propos graves et les dérives verbales tenues par les candidats du PDCI  RDA tout au long de cette campagne. Et deuxièmement, de présenter la tête de liste de la liste ESPOIR UDPCI-RDR comme un renégat, un va t en guerre de qui la candidate RDR devra se dissocier pour accepter les résultats truqués et tronqués.

Peine perdue pour « le plus petit commun diviseur » nous avons le soutien total de nos deux Directions de l’UDPCI et du RDR  et nous formons un bloc compact, organisé que rien ne pourra ébranler ou prendre à défaut.

Conclusion partielle : la forme de ce document laisse pitoyablement à désirer.

B/ Du fond et des éléments de preuves

-le document présente un assemblage de tableaux dont les contenus contiennent d’énormes grossièretés et sont donc faux. Mais ils ne nous apprennent rien de nouveau car ce sont, justement, ces faux résultats conçus, concoctés par la CEI locale et les responsables du PDCI RDA que nous contestons et qui font l’objet de notre requête auprès du Conseil Constitutionnel. Et nous sommes gravement restés sur notre faim.

On voulait justement savoir comment et par quel miracle le nombre de personnes revenues d’exil et votantes à ZILEBLY, TUAMBLY, OULAITAIBLY, DEDJEAN(pour ne citer que ceux là dans le canton Boo) est subitement supérieur à ceux revenus d’exil et votant à DIBOKE par exemple.

Comment un village comme ZILEBLY où vivent 23 âmes actuellement on peut aller trouver jusqu’à 119 votants dont 106 pour le PDCI  RDA?   

De même qu’à TUAMBLY où sur une population de 60 personnes revenues d’exil avec 44 personnes en droit de voter car ayant les papiers on puisse avoir 183 votants dont 141 pour le PDCI  RDA ?

Ce sont des questions concrètes car dans ces différents villages les responsables ont été entendus par voie d’huissiers  et eux-mêmes sont surpris de ce nombre de votants qui n’a rien à voir avec la réalité des populations revenues et prises en charge par les organisations humanitaires.

Les autorités locales ont les chiffres exacts.

Nous voulons savoir pourquoi et par quelle magie le commissaire politique de la CEI Départementale pour le compte justement du PDCI RDA, le sieur SEMIEN SISSO  PIERRE est devenu 1^er Secrétaire du Bureau de Vote de KE-BOUEBO envers et contre les textes de la CEI.

Nous voulons savoir, pourquoi certains Procès verbaux ont des stickers d’une autre couleur que le bleu retenu par la CEI.

Pourquoi des Présidents de Bureaux de vote, à une heure de la fermeture des urnes ont demandé (preuve et enregistrement à l’appui), avec l’appui des envoyés du PDCI  RDA (KOUI GNONSIAN OMER à TUAMBLY ET DEDJEAN, TOUHO ALEXANDRE et KEI  BLAISE à PETIT  GUIGLO, DASSE  à ZILEBLY) qui circulaient de lieux de vote en lieux de vote, de faire voter les absents et les morts par rapport à la liste des inscrits ? 

Des questions, rien que des questions et dont les réponses n’ont malheureusement pas été données dans cet assemblage de totaux faux.

Vous vous êtes contentés de commentaires, d’injures et d’affirmations gratuites.

C/  Des Commentaires

1-   Vous affirmez de manière hâtive et sans fondement « qu’enfin BLE GUIRAO, nous en sommes convaincus, vous n’étiez ni candidat pour vous vous-même, ni pour l’UDPCI, mais plutôt en mission commandée »

C’est le lieu de rappeler, à ceux qui ont encore de la jugeote dans la tête que ma candidature date de depuis 2005 sur instruction du Président ALBERT  TOIKEUSSE MABRI  lorsqu’à l’époque BAOU  DOUE, cadre de l’UDPCI, croyait encore naïvement aux vertus de leader de BANZIO et le suivait partout et ne voulait donc pas briquer le poste de député à BLOLEQUIN. Le Président MABRI, le Président de mon Parti m’a donc mis en mission commandée à BLOLEQUIN.C’est pour cela lorsqu’il a vu les comportements à géométrie variable de BANZIO qui a rompu l’accord qui liait les parties du RHDP à BLOLEQUIN, il n’a pas hésité à contacter la haute Direction du RDR pour que Madame BLOADE et moi allions à cette élection sous le parrainage et le soutien   total des hautes directions de nos deux parties pour rester dans l’esprit et la lettre du RHDP, notre bien commun.

Oui j’étais candidat, pas pour moi-même, mais en bon « soldat » de mon parti, en mission commandée avec la camarade du RDR pour gagner et DIEU, le juste,  nous   aidera à gagner.

On comprend donc mieux et aisément vos attaques lors de la campagne «  BLE GUIRAO n’a rien pour se présenter, ce sont les ACHY PATRIC et autres ennemis de BANZIO au sein du PDCI  RDA  qui lui donnent les moyens pour combattre  BANZIO ». Alors que ce même BLE GUIRAO a souhaité aller en campagne sur la même liste RHDP avec BANZIO.

Vous ne connaissez pas l homme BLE  GUIRAO.

La méchanceté pure, la haine, le refus de considérer et de promouvoir les autres qui se saignent pour vous, votre égoïsme voire égocentrisme notoire doublé d’un dédain et d’aucune considération pour autrui si ce n’est pour le « Dieu argent » vous ont fait parfois oublier que  la vie en société repose sur des fondements et des valeurs de partage, de reconnaissance, de gratitude et d’humilité.

L’argent, à lui seul, ne peut tout faire.

Non ! BLE GUIRAO n’a peut être rien, mais n’a pas eu le soutien financier ou matériel du Ministre ACHY ou d’un autre Ministre du PDCI  RDA pour  sa  campagne.

 « Mon parti, l’UDPCI et ses cadres, mon Président Docteur Albert TOIKEUSSE  MABRI   m’ont soutenu et aidé à plus 90 pour cent. Dieu et mes relations ont fait le reste »

A ce stade de nos propos, nous voudrions exprimer toutes nos gratitudes à nos premiers responsables, à nos  directions de l’UDPCI et du RDR qui n’ont lésiné sur aucun moyen pour nous faire triompher.

2-De l’exemple de l’élection de mes camarades et amis de lutte

KKB, KARAMOKO YAYORO  ET  BOHE SARR

Est-il besoin de revenir sur certains propos qui n’honorent nullement leurs auteurs ?  Que  non, parce que nous sommes des croyants mais nous allons  juste préciser, et on prend à ce niveau toutes les hautes autorités de ce pays à témoin parce que,  ce que nous avions fait, humblement pour certains, à un moment donné de leur vie, jamais ils ne pourront le payer ou nous le rendre. Et donc les ingrats sont à chercher ou rechercher dans une autre direction autre que la nôtre. Et Dieu nous est temoin.

Pour le reste, notre pays aspire à un Etat de droit qui fait la promotion de l’impunité comme le premier de ce pays l’indique  chaque jour.

Au demeurant, toute la  nation est curieuse de savoir ce que faisait MAHO GLOFEHI, OULAI DELAFOSSE  ET  BAWA  KESHI dans le  staff de  campagne  des candidats du PDCI  RDA eux qui n’ont jamais mis un point d’honneur sur le retour des exilés conformément aux instructions  du Président de la République.

 A telle enseigne que la mission au LIBERIA voisin  pour leur apporter de l’aide ou la distribution des tonnages de riz offert par son excellence ALASSANE  OUATARA ont été purement et simplement  bâclés ou déviés de leurs objectifs premiers.

 En conclusion,   chers candidats de la liste PDCI RDA à BLOLEQUIN,  votre réponse parue dans la presse vous enfonce, vous accable, nous conforte et corrobore nos accusations de qu’il y a eu,  bel et bien,  fraudes massives, bourrages d’urnes, tricheries et tripatouillages du scrutin du 11 décembre 2011 de votre part.

C’est pourquoi, nous demandons la réquisition des autorités militaires, de gendarmeries, de l’ONUCI  de BLOLEQUIN  par le Conseil Constitutionnel  au fin de confronter nos propos,  dires, écrits  et faire triompher la vérité, rien  que la  verité.

                                                Fait à ABIDJAN, le 21  décembre  2011

Pour  la  liste  ESPOIR  UDPCI-RDR

JEAN  BLE  GUIRAO  DEBADEA                          OULIE  MAXIME épouse  BLOADE

le Sage a dit:" Dans un village, l'arbre contre lequel tous les passants jettent des pierres, l'arbre dont certaines branches sont cassées, le feuillage entrelacé, l'arbre au pied duquel se trouvent plusieurs traces de chaussures ou d'animaux, l'arbre dont on parle les soirs, près du feu, cet arbre là est un arbre fruitier dont les fruits servent à tous ceux, hommes et animaux, qui passent par là et qui ont faim..les fruits de cet arbre nourrissent des milliers de générations mais pour les cueillir que de mal on fait à cet arbre en lui jetant des pierres ou en lui cassant parfois des branches.." Dans le combat politique, nous devons être comme cet arbre fruitier pour accepter toutes les mechancetés, toutes les hypocrisies, toutes les calomnies, toutes les medisances, toutes les inepties de gens qui se produisent jamais et qui viendront toujours cueillir ou profiter du fruit de notre travail...

CHERS  FRERES,  CHERES  SŒURS, CHERS  IVOIRIENS, CAMARADES DE LUTTE, CAMARADES  COMBATTANTS

Vous avez été nombreux, très nombreux à nous adresser, en Côte d’Ivoire comme à l’étranger,   par simples   appels téléphoniques, par  sms, par emails, par les différents réseaux sociaux, vos vives félicitations à l’annonce de  ma nomination (rendue publique  sur le site « la voix du golf » le 15 juin 2011 et replie par l’ensemble de la presse écrite et audio dont TCI par la suite),   comme Directeur Général de l’AGEFOP.

Cet élan de sympathie, de solidarité  et de générosité agissante doit s’expliquer et se comprendre par le  combat mené ensemble, de manière constante, depuis dix(10) ans  contre le régime dictatorial de Laurent GBAGBO et de la LMP, au moment  où,  certains,   qui s’agitent aujourd’hui,  avaient des  comportements à géométrie variable.

 Mais cette forte dose de félicitations doit et devait sans doute se comprendre  par le combat mené lors du terrible et traumatisant blocus du golf imposé à nous par  le dictateur des lagunes.

Toutes  ces épreuves subies et endurées de la part des partisans du Président déchu  ont occasionnées de nombreuses pertes matériels et  de nombreuses pertes en vies humaines  provoquant, de manière inexorable, des traumatismes  qui resteront, à jamais,  des cicatrices  pour moi et ma  famille.

Votre soutien au travers de ces nombreuses adresses à mon égard témoigne de la reconnaissance officielle du mérite,  de l’engagement, de la fidélité, de  la loyauté, de la constance à une cause et à une lutte commune.

Plusieurs parmi vous  auraient souhaité me voir à ce poste de Directeur Général de cette structure de l’AGEFOP  afin de relever les nombreux défis assignés dans le programme de Gouvernement du Président OUATTARA en matière de formation et  d’encadrement des jeunes pour les aider sur le difficile chemin de la recherche de l’emploi et de l’entreprenariat.

Vos différents soutiens m’ont fait parfois oubliés les terribles et douloureux événements que ma famille  et  moi avions dû traverser  durant ces « années GBAGBO » mais plus particulièrement pendant et après la période électorale.

Depuis juin 2011, nous sommes passés de la joie au doute, du doute au découragement,  du découragement au désespoir, du désespoir à la déprime totale  et de la déprime totale au cauchemar en ce début d’août   2011. Que de souffrance et de moments difficiles avec des nuits blanches car n’arrivant pas à comprendre ce qui se passait réellement pour ce poste vacant dans un Ministère attribué à l’UDPCI, mon parti.

Je voudrais vous dire merci pour tout et par la même occasion vous dire que la passation a été faite et que, par la volonté de Dieu, ce ne sera pas moi le DG de l’AGEFOP.

Plus qu’une délivrance, cet état de fait vient comme  un salut car je n’en pouvais plus. Mon corps et mon esprit sont fatigués.

Mathématicien de formation (Professeur certifié de Mathématiques) je sais,  plus que quiconque, que la vie sur cette terre est régie par des théorèmes (qu’on peut démontrer) et des axiomes qu’on admet sans démonstration. Je voudrais tous vous prier, pour l’instant, de mettre tout ce qui vient de se passer, au titre des axiomes qui demeureront comme des conjectures jusqu’à ce qu’ensemble, on juge opportun que je parle pour le triomphe de la vérité.

C’est Dieu Tout puissant seul,  qui sait pourquoi il le fait, quand il le fait  et à qui il le fait.  Nous sommes des croyants et devons mettre tout cela au titre des épreuves.

Nous restons disponibles et prêt à mener toute action pour la consolidation du pouvoir du Président OUATTARA, pouvoir acquis de haute lutte, dans des conditions difficiles et qui doit rester voire demeurer l’essence de la réunification, de la réconciliation, du redécollage de notre beau  pays.

Merci à tous et à bientôt  car ce soir je vais bien  dormir enfin

La lutte  continue.

JEAN  BLE  GUIRAO  DEBADEA

Professeur Certifié de Mathématiques

Secrétaire Général Adjoint de l’UDPCI

 Chargé de l’Organisation et de la Mobilisation

Porte Parole Adjoint de l’UDPCI

Membre de la Commission Organisation-Mobilisation du RHDP

EN POLITIQUE LA CHOSE LA PLUS SURE, MALHEUREUSEMENT, HELAS C'EST LA TRAHISON QUI FAIT PROSPERER CERTAINS QUI ONT PRIS FAIT ET CAUSE POUR LA MEDISANCE, LA CALOMNIE, LE MENSONGE, LA ROUBLARDISE ET LE RENIEMENT DE SOI

OR CERTAINS REFUSENT DE COMPRENDRE ET D'ADMETTRE QU'IL EST BON DE MOURIR PARFOIS POUR SES PROPRES IDEES

Formation du gouvernement / Répartition des portefeuilles ministériels
Anaky Kobena marque son total désaccord

Réuni en sa séance du 13 juin 2011, de 17 heures 30 mn à 20 heures, le Bureau Politique du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) s’est penché sur la situation socio-politique du pays deux mois après la fin de la crise post-électorale.

La campagne électorale du second tour de l’élection présidentielle a vu les militants et sympathisants issus de l’ensemble des formations politiques membres du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) faire cause commune et unique pour la victoire du Dr Alassane OUATTARA. Dans un élan de solidarité, de communion totale et dans un esprit d’effacement des différences, les militants et sympathisants du RHDP ont constitué sur le terrain une nouvelle conscience, qui nous a laissé espérer la naissance d’un nouveau peuple politique en Côte d’Ivoire. Il a été également noté la disparition totale des suspicions et des rancœurs du passé ; il y avait en gestation l’utopie « réalisable » de la transformation de l’essai en un grand parti unifié, avec déjà un programme de gouvernement commun avec ce creuset largement majoritaire de notables et de cadres du pays que comptent ces formations politiques. Mais hélas, très vite, il allait être donné d’assister à une trop rapide accumulation de mauvais signes.

Décembre 2010 : la constitution du mini gouvernement de crise sans l’un des partis membres de l’Alliance, le MFA.
On ne peut justifier l’injustifiable, mais le contexte imposé par le refus de Laurent GBAGBO de se plier au verdict des urnes, ainsi que le souci collectif de ne pas laisser apparaître de failles au sein de la coalition du RHDP, ont contraint les militants RHDP à fermer les yeux et ne pas « évènementiser » un tel manquement.
Décembre 2010 à Avril 2011 : la déliquescence progressive de la consistance du Directoire du RHDP.
A côté du gouvernement de crise, de la Primature/Ministère de la Défense et du Chef de l’Etat, le Directoire du RHDP qui a maintenu la flamme et guidé la lutte sans relâche pendant plus de cinq années s’est progressivement vidé de sa substance. L’argument invoqué étant que la situation en période de crise armée, nécessite que seuls le gouvernement et les acteurs militaires devraient être informés de ce qui était important.
Notre grande frustration était d’être présent à l’Hôtel du Golf mais sans participer ou être utile à la cause du Golf ! On avait donc délibérément oublié que « la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls militaires » ! Peut-on imaginer la frustration des nombreux responsables présents au Golf et sans plus!

Décembre 2010 à Juin 2011 : L’orientation et la coloration des nominations aux fonctions de l’administration publique.
Il n’y en a eu que pour le RDR, le PDCI RDA et les Forces Nouvelles comme si le MFA et l’UDPCI n’existaient pas. Le comble étant que, jusqu’à présent, il n’y a eu aucune réunion, même informelle, des Présidents des partis pour aborder ce sujet.

21 Mai 2011 : Cérémonie d’investiture du Président à Yamoussoukro
Le Directoire du RHDP en tant qu’organe n’a été ni associé, ni même informé. Il a fallu que le Président et ses collaborateurs sollicitent et obtiennent une audience auprès du Chef de l’Etat pour que ce dernier ordonne que cela soit corrigé.

21 Mai 2011 : Discours du Président Alassane OUATTARA et Interview à France 24
Aucune mention du RHDP, ni des partis qui le composent, PDCI RDA, RDR, UDPCI et MFA, seul le nom du Président Henri KONAN BEDIE a été évoqué.
Ensuite vient l’interview du Président de la République accordée à la chaîne France 24, là encore, pas de RHDP, le « Grand Allié » PDCI même a été réduit à la personne du Président Henri Konan BEDIE.

1er Juin 2011 : La Constitution du Gouvernement
Problème de forme : la concertation attendue entre les chefs de partis n’a pas eu lieu. C’est le Premier Ministre qui notifie à ces Chefs de Partis, de la part du Chef de l’Etat, ce qui est prévu pour leurs formations respectives. Ce détail a son importance, puisqu’ après le premier conseil des ministres, le Premier Ministre fera savoir que l’ère des Accords de Marcoussis est révolue. N’est-ce pas plutôt l’annonce que ce pouvoir qui démarre ne s’encombrera pas du lourd ballot que serait devenu le RHDP aujourd’hui ?

Second problème de forme et de fond : il a été « imposé », et des ministères, et des ministres choisis dans les partis sans l’avis des Présidents. Ce sont des pratiques idéales pour provoquer crises et divisions au sein des partis. Cela s’insert surtout à l’opposé de l’ambiance cordiale, fraternelle et de mutuel respect qui a prévalu au RHDP sur plus de cinq années. Veut-on délibérément provoquer des clashs au sein des partis alliés pour en faire des partenaires croupions ? En fait, le gros problème de fond réside dans la répartition des portefeuilles. Il y a un fort mécontentement au sein des partis alliés que sont le PDCI RDA, l’UDPCI et le MFA.
Pourquoi, les portefeuilles refusés par le Front Populaire Ivoirien (FPI) n’ont-ils pas servi à équilibrer et à se rapprocher de l’engagement initial de deux portefeuilles ministériels au moins par signataire ?
Par ailleurs, la « géopolitique » ayant toujours eu droit de cité dans la gouvernance ivoirienne, a-t-on pris le soin de veiller à ce qu’il y ait un juste équilibre Nord, Sud, Centre, Est et Ouest?
Il y a encore de vieux démons assoupis, qui ne demandent qu’à se réveiller. Il y a eu un jour une Charte du Nord, mais mettons tout en œuvre pour que ne surgisse jamais une Charte du Sud.

Conclusion
Cette situation suscite chez beaucoup d’Ivoiriens plusieurs interrogations, à savoir :
-Veut-on encore ou pas du RHDP ?
- Estime-t-on qu’une fois le régime de Laurent GBAGBO déchu, cette alliance n’a plus de raison d’être ?
- Est-ce à la chute de Laurent GBAGBO que se résumait l’esprit RHDP ? Quid de l’idéal « Houphouetien » de paix, d’union, de travail, et de développement ? Quid du rêve constant de faire de la Côte d’Ivoire une nation pilote et leader ?
- Quand et comment le RHDP a-t-il été créé, et à quoi répondait-il ?
- Est-ce déjà la fin du formidable nouveau souffle politique que constituait le RHDP, et qui devait porter la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens vers de grands horizons pour au moins trente ans ?
- Qu’a-t-on fait pour la jeunesse qui a payé un si lourd tribut dans cette crise ?
- Les femmes ont-elles été utilisées comme chair à canon pour n’être reléguées qu’aux fourneaux ?

Toutes ces questions interpellent en premier lieu les leaders du RHDP, mais c’est à partir de la réponse du Président de la République, SE Alassane OUATTARA, qui est au pouvoir, que tout va se décider.
Le Dr Alassane OUATTARA, élu Président de la République sous la bannière du RHDP, est désormais le premier croisé de cette cause, et son premier défenseur. La réalisation du grand projet du RHDP unifié ne peut que lui assurer des armes politiques et sociales pour la réussite de son mandat, et certainement la garantie d’un autre mandat. Toute volonté ou velléité de voir l’éclatement ou la disparition de la grande force politique que constitue le RHDP ne peut que répondre au souci de certains groupes politiques de ce pays de se tailler des parts de pouvoir à relent hégémonique ; il peut en effet être tentant de rêver à s’organiser pour obtenir une majorité à la prochaine assemblée nationale et gouverner ensuite en roue libre. Espérons qu’au sortir de toutes les graves crises que connaît la Côte d’Ivoire depuis plus d’une décennie, la raison et surtout le bon sens se réveilleront. Le mandat du Président Alassane OUATTARA ne fait que commencer, rien n’est encore tard !

Fait à Abidjan, le 13 juin 2011
Le Bureau Politique  du MFA